Fizz
Fizz - Blues Blanche
Extrait de l'EP Rechute disponible sur toutes les plateformes de streaming : https://imusiciandigital.lnk.to/ogv30
Ecrit et interprété par Fizz
https://www.facebook.com/fizzzzzzzzzzzz/
https://twitter.com/Fizz97873570
Instagram : fizz_th
Prod By Superior Recipe
https://www.sprcp.com/
A la guitare : David Houbart
Enregistré au studio Edulcorock à Liège
Mixé et masterisé par David Houbart
Paroles :
Le trac quand j'enfile ma blues blanche
Le “crak” de la couture quand j'enfile ma blues blanche
La crainte que j'craque sous les coups durs
Crouler sous le taff, sur les rotules
Tout ça crame dans mon crâne, je porte la blues blanche
De bon matin, un beau ciel blues nuageux
Nul à ce jeu, j'ai plus l'âge de raconter des cracks
De t'embellir le décor, écorner le réel, encore écorcher les collègues
J'porte la colère, connard, j'viens conter le bordel, l'honneur
C'est tout ce que j'en retire, le baroud trace ma route
Ma blouse imprégnée de tâches, d'odeurs
C'est du sang, de la pisse, de l'huile de moteur?
Doué avec les patients, j'adopte un autre style
Chill, j’veux mon oscar on dirait pas que j'suis hostile, peace
Combien de médecins tournent au sky, au splif?
Se caillent calés entre deux bars, sous de pâles hospices
Ca roule en benz, ça roule aux benzo
C'est la merde c'est décidé voici le réel en verso
Galère au resto, rester rien que t'essayes
T'as peur d'un décès, laisse tomber, rate le dessert
Les femmes sont incroyables, comme elles se démènent
Le mascara a l'arrache marque les cernes
Féminité au vestiaire, fin de garde, sortie tout droit d'un bestiaire
L'estime de soi quand la médecine déçoit
Un vestige, une esquisse, comme une bête de foire
Et parfois, une histoire te touche “tac” un patient te ressemble
Tu penses ce qu'il ressent, t'attaches, tu te ronges les sangles
Putain, cesse tes balivernes, il s'en tape, il s'en fout
Lit dans tes yeux qu'il passera pas l'hiver, même pas décembre
En congé tu sais pas quoi faire, tu tournes, tu tournes, tu t'enterres
Tu doutes, à terme dépendant de l'hôpital comme Vincent Lambert
Ta vie privée, tu t'assoies dessus, médecin met ça
Dans ton crâne, d'un ton grave j't'annonce, ses belles sappes
Cache du gras, des dessous crades
La médecine te drague, puis t'enfonces une dague
Tu lui donnes la patte, putain lui tiens la poche comme T-Bag
Quand ta femme sera gâtée par un autre gars, man
Au moins t'y penseras pas, tu seras de garde
Pragmatique face au drame
Un confrère te vise au calme, en public te rabaisse plus bas que terre
Ce fils de, ce fils de pute ne manque pas d'air
Il te pisse dessus comme un lampadaire
J'me laisse pas faire, tu vas méditer la langue par terre
La méditerranée se terre dans mes artères
Et ce métier à terme
Met à nu mon âme humaine
L'amour materne, reste mon amulette
Ma tête craque comme une allumette
Mon corps craque comme une allumette
La passion dans la prunelle
Comme une lumière au bout du tunnel
Aucune aide, ma plume se cogne, n'a qu'une aile
Décolle, sur mes lacunes m'envole au delà du lunaire
Emporté par des portées de notes déportées
Des corps, des morts s'empilent dans ce bordel
Y a que quatre temps, attends, tu suis la cadence?
J'te parle du destin, de son pas de danse
Ca n'existe pas le pas de chance
La vie une pluie de coups sous une pluie battante
Trempé, prends ta trempe!
Métier guet-apens, on te guette, t'attend au tournant
Coeur battant, on t'met à cran, à feu doux, t'as l'air mourant
Tu regardes envieux la ketamine du patient
Si tu connais pas ce sentiment, ramène pas ta science
Je n'ai pas peur du vide, de la page blanche
Ce qui m'inspire, c'est la trouille de la blouse blanche
